Notre-Dame de Bon Port
Place de l’Église,
85 100 Les Sables d’Olonne
Historique
Au XIIIe siècle, comme l’atteste un document de cette époque, La Chaume a des moines installés sur son territoire, desservant la chapelle Saint Nicolas. Dans le même temps, Les Sables dépendent de la paroisse d’Olonne.
Vers le milieu du même XIIIe siècle, la population grandissant, une chapelle est édifiée aux Sables, à l’emplacement de l’actuelle église Notre-Dame. Elle est nommée chapelle du Rosaire.
Avec le XVIe et le XVIIe siècle, le trafic du port sablais s’intensifie. Au fil des ans, la chapelle du Rosaire devient trop petite pour les fidèles, et les Sablais souhaitent avoir leur paroisse.
Pour appuyer la demande d’érection en paroisse, les habitants s’imposent de 121 livres pour construire un presbytère et permettre la vie d’un curé. Le Cardinal de Richelieu, alors évêque de Luçon, répond favorablement à leur demande. Il fait signer au roi Louis XIII les lettres accordant l’érection de la paroisse Notre-Dame de Bon Port. Le 9 novembre1622, Jacques de Flavigny et Henri Amiraut, vicaires généraux, érigent la cure des Sables-d’Olonne. Cette érection de la cure est confirmée par arrêt de la Cour du 20 février 1625, et le premier curé de la paroisse est M. Jacques Barbarin, 1620-1632.
Le 19 mars 1646, Pierre de Nivelle, évêque de Luçon, vient bénir la première pierre de la nouvelle église. Les travaux sont poussés activement et, en 1648, les nefs sont construites, de même que l’abside, les arcs-boutants, le déambulatoire et les chapelles du bas-côté nord donnant sur les fonts baptismaux. Mais, faute d’argent la construction s’arrête.
En 1749, l’assemblée paroissiale vote la refonte des 3e et 4e cloches, et l’acquisition d’une petite cloche qui est placée dans le lanternon qui couronne le clocher. En 1754, les portes des bras du transept, au nord et au sud, sont fermées, celle du bas-côté nord est ouverte et munie d’un tambour. 1760 voit s’élever le clocher, comme nous l’apprend une inscription de la chambre des cloches. Vers 1770 on refait le tillage de la nef.
Le sculpteur Jean-Emmanuel Mercier, sablais de souche, est chargé de la décoration du choeur. Mercier remplace l’ancien autel par un autel en bois peint doré, couronné d’un baldaquin et dominé par une Assomption de la Vierge. Terminé en 1783, l’autel est béni par M. Brumauld de Beauregard, chanoine de Luçon.
La révolution saccage l’église Notre-Dame de Bon-Port qui devient le temple de la Raison, et sert d’entrepôt de grains et de magasin d’intendance, mais elle retrouve définitivement sa vocation religieuse en 1800.
M. Imbert, curé de Notre-Dame, fait restaurer les fonts baptismaux, il y fait mettre une piscine en marbre et les entoure d’une grille. Les bas-côtés de l’église reçoivent un tillage voûté, les chapelles sont aménagées. En 1828, le sculpteur nantais Thomas Louis, réalise un nouveau groupe de l’Assomption, situé actuellement au-dessus de l’orgue ; en 1834 il pose la chaire.
Le successeur de M. Imbert, M. Michaud, curé de 1845 à 1874, forme le projet de faire des voûtes en remplacement du tillage qui sert de plafond. Il faut plusieurs années pour que ces voûtes soient construites, ainsi que celles du choeur, du transept et des nefs. Le jour de Pâques 1873 a lieu l’inauguration solennelle de l’église enfin débarrassée des échafaudages.
Une seconde période d’embellissement est menée par Mgr Robert du Botneau, curé de 1874 à 1915 ; les bancs sont refaits, un nouveau carrelage est posé, la sainte table de marbre remplace la grille de communion. Le baldaquin de Mercier, abîmé par la Révolution, est remplacé par le ciborium actuel abritant un autel de marbre. Mgr du Botneau continue la restauration de l’église par l’édification des tribunes du transept, la remise en état de la façade, des fonts baptismaux ; le clocher reçoit en octobre 1913, un bourdon de 3,675 tonnes et deux autres cloches.
La réalisation d’un parvis en pierre naturelle et la restauration de la façade sont effectuées dans les années 1990.L’église Notre-Dame est classée Monument Historique par arrêté du 18 octobre 1993.