Dans les circonstances particulières de la célébration de Pâques cette année, nous pouvons tout de même retenir cette phrase importante : « N’ayez pas peur ! Vous cher-chez Jésus de Nazareth, le Crucifié ? Il est ressuscité : il n’est pas ici. Voici l’endroit où l’on l’avait déposé. Et maintenant, allez dire à ses disciples et à Pierre : ‘’ Il vous précède en Galilée’’. Là vous le verrez, comme il vous l’a dit » (Mc 16, 6-7).
Si Pâques est le dévoilement aux yeux de la communauté des disciples et des hommes de notre temps du mystère personnel de Jésus de Nazareth proclamé comme Christ et Seigneur, cette fête est aussi, la manifestation du salut personnel et collectif de tout ce qui est créé.
Le feu nouveau autour duquel, nous allons célébrer la veillée pascale est le symbole du renouveau donné par le Ressuscité qui purifie et qui éclaire. Par l’eau baptismale, nous sommes purifiés et renouvelés. Tout devient nouveau. Tout est renouvelé. Là où le péché, le doute et la trahison ont abondé, la grâce a surabondé. Le Christ fait toute chose nouvelle.
Il se manifeste à chacun d’entre nous en nous donnant la paix de Dieu (Lc 24, 36). Pâques est la résurrection de l’homme et de tout l’homme.
Je voudrais, en même temps qu’en vous présentant mes vœux de joyeuses Pâques vous rendre participants à cette inventive espérance : « Frères, nous dit saint Paul, vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non vers celles de la terre » (Col 3, 1-3). Notre vision du monde est renouvelée et la créativité chrétienne décuplée. Le mystère de la Pâque du Christ nous recrée dans l’anticipation du monde à venir. Voici que nous avons à juger de l’aujourd’hui non à partir des valeurs mondaines mais à partir de l’évangile de vie du Ressuscité donné par son Église.
Tout devient ainsi clair pour nous : l’existence chrétienne est désormais une existence de ressuscité. Ceux qui sont chrétiens sont ceux qui font la culture d’une vie vécue en intimité profonde avec le Ressuscité. L’espérance actuelle qui, désormais est la nôtre, est l’espérance en la vie éternelle. Ainsi donc, si cette espérance se révélera pleinement à la fin des temps, elle transfigure déjà notre vie et fait de nous des hommes heureux, créatifs parce que hommes de Dieu.
Dans cette espérance née de Pâques, je souhaite que tous, nous soyons renouvelés. Toutes nos vies et nos personnes seront ainsi, une offrande à Dieu à la louange de sa gloire.
Père Antoine Nouwavi,
Curé-Doyen des Sables