Récitant les prières des Psaumes dans les offices des heures, les phrases suivantes du Psaume 118, continuent de nourrir ma méditation : le psalmiste dit :
« Rappelle-toi ta parole à ton serviteur, celle dont tu fis mon espoir. (…) je fais de tes commandements mon cantique en ma demeure d’étranger » Ps 118, VII.
La Parole dont il s’agit ici n’est pas qu’une parole énoncée, elle est une Présence, et une promesse d’avenir. En Jésus le Christ, la Parole s’est faite chair, nous le savons désormais. Le lien à entretenir avec la Parole de Dieu devient un lien de personne à Personne, comme dans un dialogue. De même que, nous savons que le monde a été créé par la Parole de Dieu : « Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut… (Gn 1, 3), le salut de l’homme et du monde se trouve dans cette même Parole avec laquelle, la relation à entretenir devient vitale et vivifiante pour l’homme. Le lieu d’épanouissement total de la personne humaine et de toute la création se trouve dans cette relation entretenue avec Jésus-Christ.
La phrase du psalmiste peut donc être entendue et reçue dans toute sa profondeur. La Parole de Dieu est désormais notre demeure, c’est-à-dire, qu’elle est le lieu de la plénitude. Dieu en Jésus le Christ est notre accomplissement total. Il nous dit dans l’évangile selon St Mathieu : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20).
Au seuil de la nouvelle année, réfugions-nous dans cette promesse qui est en vérité une relation. A Jésus le Christ, Parole créatrice de Dieu devenue chair, nous confions notre terre, nos pays, nos familles. Qu’il renouvelle la face de la terre et nous donne d’être de vrais témoins de son amour créateur !
Bonne et sainte année 2021 à vous tous !
Père Antoine Nouwavi,
Curé-Doyen des Sables