Nous pouvons en être sûrs : ce qui fonde la tradition chrétienne, c’est l’événement de la résurrection du Crucifié. St Pierre le dit à la foule rassemblée le jour de la pentecôte : « Que toute la maison d’Israël le sache avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous aviez crucifié » (Ac 2, 36).
La Bonne nouvelle de l’évangile porte sur un événement qui a eu lieu, et qui s’éloignera toujours plus dans le passé, mais la Tradition porte en même temps sur la contemporanéité de Celui qui est attesté comme le Ressuscité, toujours vivant et qui nous en-voie sans cesse en mission.
Ainsi, l’appel que nous avons reçu du Ressuscité, c’est la mission d’une écoute actuelle de la Bonne Nouvelle comme Parole qui fait l’actualité. Il y a à écouter et à recevoir la Parole du Christ comme son mode d’être et comme sa présence avec nous : il est ressuscité, il est avec nous ! Ainsi, la mémoire chrétienne n’est pas faite que d’un simple souvenir, c’est une mémoire vive. La tradition chrétienne est donc la tradition de la nouveauté qui fait renaître à une vie renouvelée.
Il me semble que nous ne pouvons comprendre la nouvelle évangélisation à la-quelle nous invite l’Église que dans cette vision d’ensemble de notre foi. Ainsi, si l’Évangile du Christ ne cesse de nous engendrer à une vie nouvelle, nous ne pouvons absolutiser aucune de nos méthodes pastorales.
Engendrés sans cesse à la nouveauté du Christ, nous sommes envoyés vers ce monde en pro-fonde mutation pour lui annoncer que seul le Christ le libère.
En ce mois de la mission universelle de l’Église, demandons au Christ de nous garder fidèles à sa mémoire, qu’il fasse de nous tous, des missionnaires enthousiastes et inventifs de l’évangélisation dans notre ville !
Père Antoine Nouwavi,
Curé-Doyen des Sables