Comme des néophytes engendrés dans la célébration des sacrements de l’initiation chrétienne en ces jours de fête, nous approfondirons aussi longtemps que possible, le mystère de Pâques.
A Pâques, le Christ ressuscite d’entre les morts ; La mort est vaincue (1 Co 15, 54-55). Par la mort et la résurrection, de Jésus le Christ, nous sommes sauvés. Dieu parachève ainsi en son Fils Jésus, le salut de l’homme et de tout l’homme commencé depuis la création.
Les évangiles de la résurrection du Christ de la résurrection, tout en rappelant ce mystère primordial de notre foi, situent sa profondeur dans l’intimité de la relation entre le Père, le Fils et avec les hommes. Pâques est fondamentalement le don total de soi du Fils à Dieu son Père et pour ses frères en humanité. Par amour, Jésus ne garde rien pour lui, au contraire, il donne tout pour que les hommes aient la vie en abondance (Jn 10,10).
Notre humanité est donc engendrée dans l’amour mais elle est aussi introduite dans une intimité inégalée de la profondeur même de Dieu : en ressuscitant son Fils d’entre les morts, le Père nous relève aussi et nous entraîne ainsi dans le don toujours renouvelé de son Fils. St Paul a compris notre vocation quand il nous invitait en ces termes : « vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut(…) pensez aux réalités d’en haut, non celles de la terre » (Col 3, 1-2).
Le commandement de l’amour que le Christ donne à tous les baptisés n’est donc pas un diktat moral venu d’un horizon inconnu. Nous avons été engendrés dans l’amour du Père, du Fils et de l’Esprit Saint, en vivant à partir du commandement d’amour du royaume, nous vivons déjà comme des ressuscités dans l’attente du jour où « Dieu sera tout en tous » (1 Co 15, 28).
La célébration du mystère pascal de Jésus le Christ est donc pour nous tous chrétiens un temps de grâce inouïe : renouvelés dans l’amour du Père, du Fils et du Saint-Esprit, nous pouvons entrevoir l’avenir avec sérénité et responsabilité. La grâce du Christ nous précède, elle nous est donnée, elle est désormais notre demeure. Par elle, nous pouvons avancer, confiants, en ces temps qui sont les nôtres. Comme à ses disciples, au soir de la résurrection, il dit : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps » (Mt 28, 20).
Abbé Antoine Nouwavi,
Curé-Doyen des Sables