Aller au contenu

Articles d’actualité R

  • Les « Holy Games » le 2 juin 2024

    HOLY GAMES, autrement dit JEUX SAINTS, deux mots auxquels la Conférence des Evêques de France associe aussitôt L’EVANGILE, C’EST DU SPORT, pour accompagner spirituellement le monde du sport et des grands événements sportifs. Ce dimanche 2 juillet 2024, c’est deux jours avant le passage de la flamme olympique en cette station balnéaire. Le sport c’est l’évangile, selon les porteurs du maillot jaune HOLY GAMES aux Sables d’Olonne. Sous le pilotage du P. Léon-Edouard Ndour, et d’une équipe réunie par Martine, ils étaient à pied d’œuvre dès 9 heures en l’église Notre Dame de Bon Port. S’y affichait cette nouveauté, une chapelle des Sports, habillée de nombreux éléments du monde sportif, du ballon rond à la planche à voile. Une flamme discrète scintille sous un vitrail. Accueil par le service d’une boisson chaude pour tous les entrants. 9 h 30, le chant et la parole chaleureuse du P. Léon-Edouard ouvrent à la prière. « Jésus, dit-il, a beaucoup marché sur les routes de Palestine ». Chacun peut recevoir le texte de la prière ENSEMBLE pour les JO 2024, « rassemblés dans la passion commune du sport, avec la devise des Jeux Olympiques, plus vite, plus haut, plus fort, ensemble. » Le P. Léon-Edouard, lui-même engagé dans une équipe locale de foot, annonce le programme, longe-côte, football, beach-volley, cardiaux, zumba, olympiades pour les enfants. 10 heures : les équipes rejoignent le remblai et la grande plage. On y voit les installations indispensables au foot sur le sable à marée basse. Quand le P. Léon-Joseph avait demandé qui voulait faire du foot, personne n’a été surpris que tous les garçons aient levé la main. Depuis le remblai, on pouvait voir un élégant graphisme, celui du “jardinier de la plage” avec ces mots Holy Games. Au centre, une croix éphémère, gravée sur le sable. Ce matin, il y a déjà beaucoup de monde dans cet espace ouvert sur une mer calme et avenante. La marche de 5 kms est pilotée par René Cougnaud, de la Pastorale du Tourisme en Vendée. A midi, pique-nique sur le sable, sous un soleil encore timide. A 14 h, les maillots HOLY GAMES égaient à nouveau les travées de l’église Notre Dame de Bon Port. On peut entendre des témoignages et des chants de louange, applaudis, à juste titre. A 15 heures, ce public fervent devient assemblée liturgique pour la fête du Corps et du Sang du Christ célébrée ce dimanche. Des enfants sont là. Certains préparent leur profession de foi. Le P. Léon-Edouard parle d’expérience quand il dit que nourrir et fortifier son corps par le sport appelle aussi cette nourriture spirituelle, celle de l’Eucharistie que nous partageons ce soir. claudebabarit@orange.fr

    Lire la suite »Les « Holy Games » le 2 juin 2024
  • Bénédiction du KIFANLO après restauration. (18 mai 2024)

    Bénir un bateau – certains parlent de baptême – c’est une tradition à laquelle les responsables de l’association OCEAM (Organisme de Culture, d’Étude et d’Action maritimes) n’ont pas voulu déroger. C’était à l’issue d’une restauration complète et remise à l’eau du KIFANLO. Cette restauration s’inscrivait dans une politique de conservation et d’entretien des bateaux classés monuments historiques, menée par les services de l’État en charge de la culture et du patrimoine, avec un accompagnement scientifique, technique et financier, comme on le voit pour le Belem, le Martroger, et bien d’autres. Aux Sables d’Olonne, à Port Olona, samedi 18 mai 2024, après une première sortie en mer, le KIFANLO venait d’accoster, près du navire de la SNSM, Société Nationale des Sauveteurs en mer. Une foule nombreuse était là. La Mission de la Mer, ce service de l’Église catholique, avait répondu à une démarche du président d’OCEAM, François Delanneau, et de son équipe. Aussi Jean-Michel Raynard, diacre permanent est-il monté à bord, accompagné de Gaston Vinet, figure historique de l’aumônerie maritime. Le diacre a revêtu l’aube et l’étole de sa fonction. Après la prise de parole de François Delanneau, le célébrant a commencé : Bonjour à vous tous. Les élus du conseil régional, départemental, de l’Agglomération, les représentants de la DRAC, de la fondation du Patrimoine, de la fondation TOTAL- ENERGIE, du chantier OCEA, les charpentiers de marine du chantier MARLO, les élèves du lycée Eric TABARLY pour les pièces métalliques, les élèves de l’école des pêches pour la réalisation du chalut, les bénévoles de l’association Océam, les membres de l’équipe Mission de la mer du port des Sables d’Olonne. Nous sommes réunis pour fêter la rénovation, la remise en service de ce magnifique bateau du patrimoine, le KIFANLO. Un navire unique, sur toute la façade atlantique, qui allie l’activité de pêche traditionnelle avec chalut sur le côté, à la prise à son bord de passagers. Le KIFANLO quitte le port pour un trait de chalut de 45 minutes. Le poisson est alors trié. Le produit de la pêche est partagé entre les personnes à bord. Chacun repart avec ce qu’on appelle sa godaille. Il s’agit là, à la fois d’une proposition dans le cadre du tourisme de bord de mer, et d’un acte de mémoire vivante de la pêche d’autrefois. Or une restauration s’imposait, car le centre de sécurité des navires n’avait pas renouvelé le permis de naviguer, le KIFANLO n’étant plus en état d’assurer la sécurité des passagers, ni son activité de pêche. Le cout du financement s’avérait énorme. L’association OCEAM, par l’action de son président et du conseil d’administration , a su s’armer de courage , de patience , de persévérance dans ses démarches auprès des collectivités locales, départementales, régionale , auprès des fondations et des donateurs, pour redonner vie à ce monument maritime. Ce chantier avait également une vocation pédagogique par sa mise en œuvre avec des élèves du lycée TABARLY et de l’école des Métiers de la Mer qu’on appelle aussi l’école des pêches. Bravo . » François Delanneau a poursuivi en précisant l’historique de ce chantier et de son couronnement par la renaissance du Kifanlo. Lecture d’une page d’évangile par Gaston Vinet. C’est le récit où Jésus, embarqué avec ses disciples, apaise la tempête qui menace. Après la proclamation d’intentions de prière, le diacre Jean-Michel procède à une aspersion d’eau bénite sur l’ensemble du navire, sous les regards d’un public, debout en surplomb, à l’heure de la marée descendante, mais attentif depuis le quai d’accueil à Port Olona, A l’issue de cette célébration, il suffisait de se retourner pour découvrir une estrade et des chaises, pour d’autres prises de parole, et entendre la prestation de la chorale des Olonnois dans son répertoire de chants marins. Louis Guédon, maire émérite, sollicité, a bien voulu entonner au micro, devant un public conquis, ce chant fétiche qu’il interprète toujours avec talent  « Amis partons la mer est belle. » Le verre de l’amitié qui a suivi a facilité la rencontre de nombreux bénévoles qui sont un relais entre les gens de mer et les autres, pour un accès à ce patrimoine maritime, à sa sauvegarde, à son développement. On se souvient qu’Océam comporte une section peintres de marine, une autre de concepteurs et réalisateurs de maquettes de bateaux. Il assure la parution d’une publication intitulée « Bruits de quai ». L’association dispose aussi d’une mallette pédagogique à l’intention des écoliers. Elle gère le musée de la mer dans la tour d’Arundel, et l’accès à son sommet. Comme tous les 4 ans à pareille époque, en novembre 2024, les coureurs du Vendée-Globe passeront à son pied pour 80 jours et plus de navigation en solitaire et sans escale. Les marins-pêcheurs au quotidien continueront d’aligner ses feux et de gérer leur sortie entre le phare rouge et le phare vert de chaque côté des deux jetées qui s’avancent vers le large. La culture des gens de mer ne cessera pas d’imbiber les terriens que nous sommes, pour la plupart d’entre nous, au contact des réalités maritimes dans cette ville à vocation maritime. Au cœur de la modernité la plus inventive, celle des surfeurs en quête de figures de style du côté de la grande plage, et celle des coureurs des mers les plus audacieux, le patrimoine maritime garde le vent en poupe, comme a pu en témoigner la présence d’un aussi nombreux public à cette bénédiction. Le pari engagé par l’association OCEAM était tenu. En France, plus de 200 bateaux sont aujourd’hui protégés au titre des monuments historiques. Les bateaux du patrimoine transmettent la mémoire et le savoir-faire des générations passées en matière de navigation et de construction navale. Le Kifanlo est de ceux-là.   claudebabarit@orange.fr

    Lire la suite »Bénédiction du KIFANLO après restauration. (18 mai 2024)
  • Messe du souvenir de Michel Baranger 12 mai 2024

    Le dimanche 12 mai, dans l’église du Château d’Olonne, a été célébrée la messe du souvenir de l’abbé Michel Baranger, qui avait exercé son ministère dans ce relais de la paroisse Sainte Marie de Olonnes. Réunis autour de la famille de Michel, venue de Saint Michel Mont Mercure, plusieurs prêtres de la paroisse, des amis de la Roche sur Yon et des paroissiens du Pays des Olonnes ont pu lui rendre hommage au cours de cette célébration. L’abbé Gaston Vinet a retracé son parcours. Jean-Michel Raynard, diacre, et Véronique Chabernaud, animatrice en pastorale, ont évoqué leur collaboration fructueuse avec Michel Baranger, qui les avait sollicités pour ce service d’Église. Au cours du verre de l’amitié qui a suivi, chacun a pu rappeler les bons moments vécus avec Michel. Voici l’intervention de l’abbé Gaston Vinet, relatant son parcours. Ordonné prêtre en 1963,  Michel  fait partie des nombreux disciples envoyés dans le monde. Nommé d’abord à Sainte Hermine, Chantonnay, Notre Dame de Fontenay, puis en région parisienne dans le diocèse de Meaux,  à Saint Hilaire de la Roche où il m’a succédé, puis au Château d’Olonne 12 ans, enfin à Saint Mathurin où  un  AVC l’a obligé de s’arrêter. Un parcours de 60 ans comme témoin de la Résurrection de Jésus, au service de l’Église tel Mathias (1ère lecture), un parcours en divers secteurs où vous l’avez connu. Famille, et amis, votre présence nombreuse  aujourd’hui témoigne que vous gardez un  souvenir fraternel et amical de lui.             Comme tout le monde, Michel avait ses qualités et défauts. Il nous laisse un témoignage d’un prêtre attaché à Jésus Christ, confiant en la force de l’Esprit Saint, attentif aux réalités de la vie de chacun, ouvert à tous proches ou en distance de l’Église. « C’était un bon copain, un ami, un battant toujours à l’écoute, partageant avec tous recherche et convictions quelles que soient les opinions politiques ou religieuses. » Michel a eu un rôle spirituel important  dans l’accompagnement d’équipes de liturgie et d’Action Catholique en Mission ouvrière, enfants, adultes, personnes âgées, aidant à relire la vie et les événements à la lumière de l’évangile. Certains d’entre vous en ont profité. Il a contribué aussi au dialogue interreligieux. Accueillant envers des couples divorcés remariés, il a cheminé avec eux avant de leur proposer un temps de prière.             Michel était soucieux de l’avenir de l’Église. La formation des laïcs lui tenait à cœur. Voici une phrase qu’il a écrite : « Ne demandez jamais ce que l’Église doit faire pour vous. Demandez vous plutôt ce que vous pouvez faire pour que la Bonne nouvelle de l’évangile que vous avez reçue, soit bien entendue et vécue » Voici l’intervention de Jean-Michel Raynard, qui a été appelé Par M. Baranger au diaconat. Un soir du début d’été 2001 , MICHEL  BARANGER  sonne à la porte de la maison et attend que je lui ouvre. Je lui fais remarquer que ce n’est pas son habitude d’attendre devant la porte  et je le fais rentrer. Il est venu spécialement, envoyé par le groupe de réflexion du doyenné au sujet du diaconat pour nous interpeller Marie-Agnès et moi. Voilà le début d’une grande aventure partagée , vécue ensemble . Michel faisait partie de mon groupe d’accompagnement dans ma démarche vers l’ordination. Il était avec moi : sincère, rigoureux, attentionné sur toutes les questions, les interrogations qui pouvaient pousser plus loin mon regard, mon cœur vers ce ministère du service du frère . Après l’ordination, c’est auprès de lui que j’ai assuré mes premiers pas dans le ministère, par le service à l’Autel, la préparation  des célébrations de baptêmes, mariages, sépultures, de temps de prière  à l’Église pour les divorcés qui se remariaient civilement.  Nous avions des convictions communes sur : le service aux frères partout,  d’une présence d’Église dans le monde du travail , les associations, les mouvements d’action catholiques , etc… La mise en œuvre de Vatican 2, avec la participation maximum des laïcs , la reconnaissance des femmes en Église , l’accueil et la bienveillance pour les exclus de l’église. Pour ceux-là il fallait les écouter , prendre du temps pour les accompagner vers le Père. Comme prêtre de cette génération  , il a essayé de faire naitre un autre visage d’Eglise . De passer d’une église pyramidale , à une église peuple de Dieu, une église servante et ouverte qui parle aux hommes d’aujourd’hui et qui se met au service du monde. Une Église missionnaire portée par chacun de nous, où chacun de nous a une place, peut trouver sa place, une église qui pardonne, redonne une seconde chance aux convertis, une église qui ne rejette pas, mais qui est AMOUR . Une année à Emmaüs  auprès de l’abbé Pierre,  des pauvres et des compagnons, avait forgé le caractère de battant de Michel pour cette cause. Michel avait un caractère impulsif, blessant parfois, peu diplomate  concernant ses convictions, Michel ne reculait devant aucun obstacle, aucune interdiction. En bref, il avait un peu  les défauts de ses qualités . Mais Michel était une bonne personne, généreuse en amitié, très conviviale, de bonne compagnie , pleine d’humour, mais attention, ce n’était pas un saint et il savait reconnaitre ses erreurs , s’excuser de ses emportements. Pour moi il a été à la fois un père spirituel et un bon copain. Merci Michel, pour tout ce que tu m’as apporté, donné. TU RESTERAS POUR MOI UN EXEMPLE DE PRÊTRE SERVITEUR, HUMBLE, VIVANT AVEC SES OUAILLES. Maintenant toi qui es tout à Dieu, tu dois bien rire de nous . Voici l’intervention de Véronique Chabernaud, animatrice en pastorale auprès des enfants, qui a collaboré avec lui. Quand j’ai été appelée au service de la paroisse pour la catéchèse, en 2008, Michel m’a tout de suite fait confiance. C’est vrai que nous nous connaissions déjà car je faisais partie de l’équipe des catéchistes, en particulier pour la préparation à la première des communions. Pour cette mission, il voulait que je sois autonome et que je prenne mes décisions et responsabilités sans toujours lui demander son avis. […]

    Lire la suite »Messe du souvenir de Michel Baranger 12 mai 2024
  • L’abbé Michel Baranger : itinéraire

    L’abbé Michel Baranger qui a exercé son ministère dans notre paroisse, vient de nous quitter. Voici quel fut son itinéraire. Les deux clochers de St Michel Mt Mercure et de la Flocellière Saint Michel Mont Mercure, point culminant de la Vendée. C’est dans ce bourg du bocage qu’est né Michel le 1er mai 1936. Il a grandi dans les senteurs du pain frais de la boulangerie familiale. Pendant la guerre, en l’absence de carburant, c’était avec le cheval des paysans voisins, de LA BAIRE, que le jeune Michel accompagnait son papa ou sa maman dans la tournée de livraison. A l’arrivée dans chaque maison on inscrivait sur un carnet le nombre de pains livrés, des pains de deux livres en général. Parfois on se contentait de déposer le pain dans une desserte, suffisamment à hauteur, par exemple sur une échelle pour que les animaux n’y aient pas accès ; les souris s’y promenaient librement tout autour, à tel point qu’un pain rassis leur était destiné. Elles creusaient jusqu’au plus profond de la mie, ce qui les dispensait de s’attaquer à la croûte. Pas folles les souris. 1945 : fin de la guerre. Michel a 9 ans ; il continue d’accompagner les adultes pour la livraison du pain dans les écarts. L’essence est encore rationnée, mais la nouvelle camionnette des parents est plus confortable que la carriole à cheval de La Baire.  École primaire catholique à St Michel, la seule qui existât à l’époque. Un prêtre issu de la paroisse venait de quitter la prêtrise. Un départ ressenti douloureusement par la population de la paroisse, pratiquante dans sa presque totalité. Le petit Michel se dit : « je le remplacerai ».  A 11 ans, en 1947, Michel rentre à l’internat du petit séminaire de St Laurent sur Sèvre. C’était le 29 septembre. Combien de petits sixièmes, loin de leurs parents, frères et sœurs pleuraient chaque soir sous leurs draps dans ces grands dortoirs où s’alignaient en alternance lit et table de nuit. Un an au Petit Séminaire de Chavagnes. Puis de la troisième à la Terminale au tout nouveau petit séminaire des Herbiers ouvert en 1950, après la bénédiction par Mgr Roncalli, nonce apostolique, le futur pape Jean XXIII Avec l’Abbé PIERRE A l’issue de l’année charnière de philosophie qui peut donner accès au grand séminaire, Michel s’entend interpeller par son conseiller spirituel, François Chalet. On parlait alors de directeur de conscience. « Que fais-tu de tes vacances ? – « Sans doute les tournées de pain à la boulangerie ; si je n’étais pas entré au séminaire j’aurais aimé être boulanger comme mon père. L’après-midi on part en tournée dans la commune : contact avec les gens, à la cave devant un verre de vin tiré des barriques où l’on parle avec les hommes : à la cuisine c’est le café avec les femmes. » François Chalet : « je vais passer un mois chez l’abbé Pierre : je t’emmène ». En fait François l’y aura précédé. Michel part en autostop avec un autre séminariste, déjà entré dans le clergé par la tonsure au bout d’un an de grand séminaire, Georges Piveteau. Tous sont accueillis à Neuilly-Plaisance, siège alors d’Emmaüs. 17 heures, on leur donne une piaule et c’est alors que commence la chasse aux punaises et autres bestioles parasites. Dîner. On ne sait pas d’avance si l’abbé Pierre serait là : il s’y trouvait. Arrive un homme avec un baluchon sur l’épaule aux allures de clochard. Il demande à être logé. L’abbé Pierre l’engueule, au plus grand étonnement de Michel. L’abbé lui avait dit : «Demain matin, debout à 7 heures, tu travailles. » Mais ce que voulait l’homme c’était manger, être logé, sans avoir à travailler. L’abbé explique: « C’est bien marqué sur mon front que je suis bon, ce n’est pas marqué que je suis con ! » Dès le lendemain, dit Michel, nous sommes environ 70 à travailler à la réserve en 2 différents secteurs, bouteilles en verre, bois, la ferraille, et les galeries d’un peu tout qu’on appelait « la farfouillette ». On leur met entre les mains un camion Citroën P 45, à Georges et à Michel pour ce qu’on appelait « la chine ». On les envoyait dès le matin dans Paris, avec des fiches pour aller, par exemple, vider une cave à charbon, une chambre de bonne au 7° étage sans ascenseur, et en d’autres lieux. On nous a fait construire des igloos à Noisy le Sec : 4 rangées de parpaing pour un rectangle en éverite , un sol en béton et voilà une maison, mais toujours sans eau, ni chauffage. Dans ce milieu tout ou presque se réglait par la violence et un coup de poing dans la gueule ; des enfants marchant dans la boue, des hommes en crise de palud, de délirium trémens, s’y côtoyaient. Ce fut 3 semaines à Emmaüs. Ils savaient que j’étais « apprenti curé » Est-ce pour cela que les «compagnons » ou « chiffonniers » se confiaient facilement. C’est ainsi que pour la première fois il a entendu quelqu’un lui dire : « j’ai été marié 2 fois. Après la deuxième séparation, j’étais à la rue : chapardage, manche, boisson, bagarres… c’était mon emploi du temps. C’est le Père (l’abbé Pierre) qui m’a sorti de là ». C’est avec lui, Dédé, que Georges et Michel ont construit des « igloos », ces logements d’urgence, rudimentaires qui ont sauvé bien des familles. Il a familiarisé aussi avec Maxime, avec le « Hongrois », avec le légionnaire… qui lui ont raconté leur vie, il n’en croyait pas ses oreilles. En 3 semaines il a entendu des choses, qu’à l’époque il ne soupçonnait même pas. Ces hommes rudes avaient un cœur tendre. Ils lui ont dit à son départ « tu devrais rester avec nous ». La casbah d’Alger au temps de la guerre Octobre 56, rentrée au grand séminaire de Luçon. Au bout de 2 années service militaire, en juillet 1958. D’abord 2 mois de classe dans […]

    Lire la suite »L’abbé Michel Baranger : itinéraire
  • Au revoir à Léon et Jean – à St Pierre le 14 avril

    Aux Sables d’Olonne, rue des Deux Phares, une église pleine pour l’au-revoir à Léon Sionneau et à Jean Pain qui entrent en EHPAD à la maison de retraite du clergé aux Herbiers. Léon, arrivait de Nieul le Dolent, après Brétignolles sur Mer. Il avait expliqué : « 2007, 75 ans, la retraite aux Sables d’Olonne. Le presbytère Saint Pierre venait d’être rénové. Il offrait 3 à 4 appartements pour des prêtres retraités. Deux autres prêtres s’y établiront aussi, Jean Pain et Michel Baron. A la retraite il reste possible de continuer à rencontrer les prêtres en activité, de répondre à leurs demandes ponctuelles pour du service paroissial, de partager la table au presbytère Notre Dame de Bon Port, d’avoir du temps pour l’accompagnement spirituel de personnes qui le demandent, de suivre des équipes MCR, jusqu’à trois, en ce qui me concerne. Dès l’installation aux Sables, je suis sollicité pour un ministère à l’EHPAD du « Jardin des Olonnes », ce que je continue d’assurer. L’église Saint Pierre, des commerces à proximité, la convivialité des confrères, et la mer tout près. Ce que j’ai assuré jusqu’à ce jour. » Jean Pain, avait poursuivi des études à l’université de Strasbourg, puis à Toulouse. Jeune prêtre, il est nommé professeur au collège-lycée l’Amiral, ici même aux Sables d’Olonne où il enseigne jusqu’à sa retraite professionnelle tout en y association des missions pastorales, telles que l’aumônerie du scoutisme. Retraité de l’enseignement, il devient curé en paroisse et réside à Brem sur Mer. Il fait retour, à 75 ans, au presbytère Saint Pierre où il rejoint ses confrères déjà là, tout en prenant du service paroissial dans l’équipe de Talmont-Saint-Hilaire, la messe dans une EHPAD aux Sables, l’accompagnement d’équipes comme le Secours Catholique à proximité. Léon, comme Jean, ont en commun de faire partie des années aux nombreuses ordinations de prêtres, 30 nouveaux prêtres ordonnés en Vendée pour l’année d’ordination de Jean Pain et de Claude Babarit en 1961. De plus « ils avaient fait l’Algérie », comme on disait alors. Pour Jean Pain, deux ans et demi sous les drapeaux, Pour Léon Sionneau, un an et demi de service militaire, suivi de 9 mois de rappel, en raison de la dégradation de la situation en Algérie. En avril 2024, à l’EHPAD du Landreau, Léon et Jean vont rejoindre des ainés dont le parcours a été semblable. Pour cet adieu du 14 avril 2024, en réponse à une demande du P. Antoine Nouvawi Léon Sionneau explique : « Ce matin, il nous est demandé à Jean et à moi de témoigner rapidement de ces moments vécus, ici aux Sables, et qui ont marqué notre vie de prêtres, avec vous. (…) Quand je regarde tout ce temps, je ne peux qu’adresser au Seigneur une grande prière d’action de grâce, de remerciement. Rendre grâce pour la façon dont on m’a aidé à vivre mon ministère de prêtre. » Ce fut une célébration simple et recueillie, où, selon Gaston Vinet, Léon et Jean ont été chaleureusement applaudis à l’issue de leurs interventions. Le verre de l’amitié a suivi, tandis que les goélands continuaient leur ronde printanière, par-dessus les têtes, dans la cour du presbytère Saint-Pierre. Un autre paysage s’ouvrira bientôt devant eux, celui du parc du Landreau et de ses futaies. CB.

    Lire la suite »Au revoir à Léon et Jean – à St Pierre le 14 avril
  • Mission de la Mer : rencontre régionale aux Sables – 15-17 mars

    La Mission de la Mer est ce coquillage que l’Église porte à son oreille pour entendre les attentes d’hommes et de femmes pour qui la mer est un outil de travail et un espace de vie. Structuré aussi en association loi 1901, même si ses adhérents sont désormais des retraités, cet organisme est rattaché dans l’Eglise au service des migrations. Son équipe d’animation en France se nomme la collégiale. La Mission de la Mer s’organise en régions côtières. La région du Sud-Ouest est établie historiquement entre Saint Jean de Luz et la Turballe. Ses adhérents sont invités à se réunir en session deux fois par an. En début 2024, c’était du vendredi 15 mars au dimanche le 17 mars, rassemblant aux Sables d’Olonne une cinquantaine d’adhérents. Sans ignorer d’autres secteurs de vie que sont les chantiers du nautisme, la course au large à laquelle s’intéresse le grand public, le tourisme balnéaire qui rassemble les foules sur nos côtes. La Mission de la Mer a son rituel, son programme, ses priorités. VENDREDI 14 MARS. Dès midi, accueil à l’aumônerie des gens de Mer, 15 quai Garnier, pour ceux qui avaient choisi d’y partager le pique-nique. Ils arrivaient de St Jean de Luz, Arcachon, Bordeaux, Oléron, la Rochelle, Nantes. A 14 heures, ils se répartissent en trois groupes pilotés par les Sablais. Un groupe se rend à l’école des Métiers de la Mer, toujours dénommée École des Pêches. Il est reçu par le directeur qui se prête bien volontiers aux questions des visiteurs sur les nouvelles filières de cette formation. Sans être un lycée de la mer comme il en existe à La Rochelle et à Nantes cette école prépare à des brevets de matelot à la pêche, au commerce, à l’offshore, mais aussi à de commandement de navires. Bertrand Poiraud présente à un autre groupe son chalutier « la fille du Vent » et la pêche qu’il y pratique. Le troisième groupe rejoint  le «Manbrissa» où son patron explique  la technicité de la passerelle d’un bateau de pêche aujourd’hui.  Il reste un peu de temps avant diner pour aller repérer les chambres et les bagages des arrivants, chez les « Béatitudes » au centre spirituel de La Chaume, à proximité de la côte sauvage. Tous se retrouvent au relais paroissial de la Chaume, en bordure de chenal. L’équipe locale y a dressé des tables. SAMEDI 15 MARS. Gaston Vinet, prêtre, et Jean-Michel Raynard, diacre permanent, pilotent ensemble cette journée qui se déroule tout entière au relais pascal de la Chaume. A l’affichage, dans la salle de réunion, les panneaux réalisés pour l’exposition de l’association Meravenir. Sur écran, un support audiovisuel développé par Yves Vasseur. A 9 h, prière, chant « psaume de la Création ». Evangile selon saint Jean au chapitre 21 ». Jésus se manifesta aux disciples sur le bord de la mer de Galilée ». Après un temps d’intériorisation, Gaston Vinet présente des textes éclairant le thème d’année. Ces paragraphes que chacun a sous les yeux sont extraits de la lettre  du pape François, « Laudato Si » prolongée par  « Laudato Deum ». LA MER BIEN COMMUN aux paragraphes 93, 156, 95. LA MER MENACEE, 41. LA MER MEURTRIERE, 25, 48. UNE ECHOLOGIE INTEGRALE par de simples gestes, 230. L’AMOUR DE LA SOCIETE 231. DEVELOPPEMENT TECHNIQUE 109. STYLE DE VIE ET PROGRES 111, 112. A l’issue de ce temps de prière et de réflexion, trois invités sablais sont accueillis pour une prise de parole concernant l’actualité de la pêche, au sortir de ce mois d’interdiction dont nous sortons à peine. José Jouneau, président du Comité Régional des Pêches. Florence Pineau, du conseil départemental de la Vendée dont elle est l’un des vice-présidents, présidente aussi de la commission Ports, Pêche et Politiques Maritimes. Mathilde Paisnel, assistante sociale du milieu maritime. Ils répondent aux questions de Jean Michel Raynard, responsable de l’équipe sablaise de la Mission de la Mer. JOSÉ JOUNEAU Les marins-pêcheurs, et les acteurs des professions annexes, continuent de subir les conséquences de l’interdiction d’aller en mer durant 4 semaines en février-mars, au motif d’une surmortalité de cétacés, dauphins et marsouins, qui serait principalement la faute de la pêche. Tous les bateaux de 8 mètres, et plus, étaient sous l’interdiction de sortir, alors que le mois de février est celui où se réalise 40 % du chiffre d’affaires de l’année.  Chômage technique pour la moitié du personnel, à la pêche, au mareyage, mais aussi dans les professions annexes.  Cette interdiction est annoncée pour trois années avec une extension envisagée sur deux ou trois mois supplémentaires.   Comme l’agriculture, la pêche est subventionnée, mais on n’a pas vu les marins-pêcheurs manifester, sans doute par crainte de pas être subventionné, ou parce que ceux  qui manifesteraient n’ont pas la visibilité qu’obtiennent les agriculteurs sur leurs engins bloquant la circulation. La pêche artisanale est menacée. Pourtant le super chalutier mis en service à Concarneau et ses énormes capacités, n’est pas ressenti comme une menace contre la pêche artisanale qui devrait survivre malgré tout, selon José Jouneau. Cette interdiction de la pêche pendant un mois a été prise par le Conseil d’Etat sous la pression d’ONG et d’une partie de l’opinion publique. Preuve de la volonté de coopérer, dès octobre 2023, des bateaux s’étaient équipés à grands frais, de dispositifs effaroucheurs pour éloigner ces dauphins des zones de pêche, mais dès décembre de la même année, tombe la décision d’arrêt de la pêche pendant un mois.  Amertume et sentiment d’impuissance dans le milieu de la mer. FLORENCE PINEAU Elue divers-droite, femme de marin, veuve, Florence a élevé ses deux enfants qui ne sont pas restés dans les métiers de la pêche comme leurs parents. Les mentalités ont beaucoup changé. A partir du conseil départemental, dont elle est vice-présidente, elle participe à de nombreuses commissions, mais jamais sans avoir consulté, notamment pour le conseil portuaire. Elle recommande de participer au débat public quand il est organisé, d’aller voir sur les sites des services de l’Etat. Elle reconnait que les parcs éoliens sont incontournables. Avec José Jouneau elle constate que […]

    Lire la suite »Mission de la Mer : rencontre régionale aux Sables – 15-17 mars
  • Homélie de Philippe POTIER lors de la messe de Requiem pour Jean-Charles Thomas, évêque vendéen qui est décédé récemment.

    Mgr Jean-Charles THOMAS en juillet 1911 à Notre Dame de Bon Port Lors du jubilé sacerdotal de Bernard TESSON et Jean PAIN Jean-Charles Thomas, ce fils de la Vendée profonde, s’était donné comme devise « comprendre, aimer, servir ». Arrivant comme évêque de Versailles, après Ajaccio, il étonna plus d’un curé des Yvelines quand on le voit plonger ses mains sous le capot d’une 2 Chevaux-Citroen pour le dépanner fraternellement. MESSE DE REQUIEM POUR MGR JEAN-CHARLES THOMAS, ÉVEQUE EMERITE DE VERSAILLES CATHEDRALE SAINT-LOUIS DE VERSAILLES HOMELIE DU P. PHILIPPE POTIER (ANCIEN VICAIRE GENERAL DU DIOCESE DE VERSAILLES) 20 OCTOBRE 2023 « Le 15 janvier 1950, je fus envahi par l’intime conviction que la Bible contenait l’essentiel de la foi en Jésus, de la façon de vivre en disciples et en frères, en prêtres missionnaires ». Quand Jean-Charles Thomas reçut cette intime conviction, il venait de fêter ses 20 ans et il était au grand séminaire de Luçon. Cette découverte, il ne la garde pas pour lui, il la partage avec trois amis du séminaire et aux vacances suivantes de Pâques, ils partent ensemble pour une semaine de retraite à l’abbaye cistercienne de Bellefontaine pour voir comment cette conviction peut guider leur future vie de prêtre. Pour cette retraite, ils ont choisi un bon guide, le Père Antoine Chevrier, fondateur du Prado, et son livre « Prêtre selon l’Évangile ». Lors de son premier ministère, vicaire aux Sables d’Olonne, il fera une 2ème découverte qui marquera aussi sa vie. Dans cette paroisse des Sables, il est très heureux, au sein d’une équipe de 3 prêtres et son curé lui fait connaître Charles de Foucauld et les fraternités Charles de Foucauld qu’il rejoindra. Il y sera fidèle jusqu’à la fin de sa vie, car il trouvera au sein de ces fraternités sacerdotales Jésus Caritas, trois piliers qui sont essentiels pour lui : l’adoration, la méditation de l’Évangile et la révision de vie. Et ce matin, à ses obsèques à l’église St Gilles-Croix-de-Vie, ses amis en cercle autour de son cercueil, ont dit la prière d’abandon de Charles de Foucault. Je voudrais vous partager ce soir comment Mgr Jean-Charles Thomas a vécu de cette conviction reçue à l’âge de 20 ans, d’abord la Bible qu’il a fouillée toute sa vie, puis la réconciliation vécue et prêchée comme étant la vie de disciples et de frères et enfin le dialogue avec tous, sans exclusive, comme sa manière d’être prêtre missionnaire. 1/ La Bible au fondement de tout Jean-Charles Thomas a passé toute sa vie à travailler la Bible, à la méditer et à la faire connaître. Il a été comme le prophète Ézéchiel : il a mastiqué la Bible, il l’a mangée ; elle lui tenait aux entrailles et en toute circonstance, il y revenait sans cesse. Comme le psalmiste, il a murmuré la Parole jour et nuit. Le Père Thomas, en toutes choses, ne se contentait pas de ce qu’on lui racontait. Il lui fallait connaître par lui-même. Homme pratique, touche-à-tout, il lui fallait analyser les nouvelles techniques ou les objets neufs pour savoir comment ça marchait. Il a travaillé lui-même la Bible ; il allait hors des sentiers battus, curieux de tout. Il a écrit ainsi la préface d’un livre de Claude Tresmontant, « Le Christ hébreu » qui défendait la thèse iconoclaste d’un premier évangile écrit en hébreu avant les quatre évangiles. Il a aussi soutenu la bible des Communautés chrétiennes du Père Bernard Hurault, un prêtre du diocèse parti en Amérique latine comme prêtre Fidei donum. Bernard Hurault avait traduit la bible en espagnol pour les Communautés chrétiennes de base avec des notes pastorales qui aidaient les membres de ces communautés à faire le lien avec leur histoire de libération. Cette bible avait eu un grand succès. D’où le Père Hurault avec l’aide de son frère Louis, prêtre aussi de notre diocèse, a réalisé une traduction française. N’ayant pas trouvé de conférence épiscopale francophone pour donner son « Imprimatur » (Seule une conférence épiscopale peut donner l’autorisation de publier une nouvelle traduction de la Bible), Mgr Thomas a donné personnellement son Imprimatur pour l’édition de cette Bible, trouvant que ces notes spirituelles et pastorales facilitaient bien la compréhension de la Parole de Dieu. Décision rapide, car des notes erronées sur la place du peuple juif dans l’histoire du salut provoquèrent une tempête avec la Communauté juive. Je vous en parlerai plus loin. Ayant pris conscience des lacunes de cette Bible des Communautés chrétiennes, qui était trop l’oeuvre d’un homme seul, il s’est lancé, avec l’Alliance Biblique Française, dans l’édition d’une nouvelle Bible, « La Bible expliquée » en reprenant l’intuition de notes qui soient un vrai guide lecture. Pour cela, il a constitué et fait travailler une équipe oecuménique d’exégètes. Car si le Père Thomas était indépendant d’esprit, il privilégiait le travail en équipe. J’ai appris récemment avec plaisir que cette « Bible expliquée » était épuisée ; un bon succès. Ces trente dernières années, il beaucoup travaillé l’Évangile de St Jean, toujours hors des sentiers battus, puisqu’il a approfondi et défendu la thèse que l’Évangile de Jean n’est pas un écrit tardif qui clôt le Nouveau Testament, mais au contraire le premier écrit, antérieur même aux premiers écrits de l’Apôtre Paul. Je ne vais pas vous en parler ce soir, mais vous pouvez aller voir un texte de 60 pages qu’il a rédigé en 2021 sur ce sujet. Aussi son choix du chapitre 11 de St Jean pour ses obsèques ne m’étonne pas. D’autant plus que cet évangile contient une des plus belles, sinon la plus belle profession de foi des évangiles, celle d’une femme, Marthe : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » (Jn 11, 25-27) Jean-Charles Thomas a répondu comme Marthe : « Oui, je le crois. Tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde ». Cette foi […]

    Lire la suite »Homélie de Philippe POTIER lors de la messe de Requiem pour Jean-Charles Thomas, évêque vendéen qui est décédé récemment.
  • « l’abbé Pierre et ses combats » : Michel Baranger se souvient.

    « L’abbé Pierre et ses combats », ce nouveau film sur le fondateur d’Emmaüs sort sur les écrans et dans les salles en novembre 2023. Michel Baranger, né à Saint Michel Mont Mercure en 1936, et d’autres de sa génération, se souviennent. Ils n’avaient pas vingt ans. Pour Michel et pour Georges Piveteau (des Brouzils), un autre jeune, séminariste comme lui, quel meilleur projet pour l’été que de rejoindre pour un temps Emmaüs dont leur avait parlé l’un de leurs professeurs, François Chalet ? Michel et Georges partent en autostop depuis la Vendée. Ils sont accueillis à Neuilly-Plaisance, siège alors d’Emmaüs. Michel raconte : « A 17 heures on nous donne une piaule. C’est alors que commence la chasse aux punaises et autres parasites. Repas du soir sans façon. Arrive un homme aux allures de clochard, baluchon sur l’épaule. Il demande à être logé, sans aucune envie de travailler. Il le fait savoir. L’abbé Pierre se met à l’engueler. «Demain matin, debout à 7 heures, au boulot. » Ce que voulait l’homme c’était manger, être logé, c’est tout. L’abbé Pierre lui explique : « c’est bien marqué sur mon front que je suis bon, ce n’est pas marqué que je suis con ». Dès le lendemain, nous sommes environ 70 à travailler à la réserve en différents secteurs, tri des bouteilles en verre, du bois, de la ferraille, un peu de tout qu’on appelait « la farfouille ». On nous met entre les mains les clés d’un camion Citroën P 45. « Vous allez chiner. » Nous voilà, les matins, dans Paris, avec des fiches en main, pour ici vider une cave à charbon, ailleurs débarrasser une chambre de bonne au 7° étage sans ascenseur. On nous met à construire des habitats- igloos à Noisy le Sec. C’est du simple et rapide. Les mains dans le mortier, on commence par établir un rectangle avec des parpaings de ciment, un sol en béton, des murs et une couverture en éverite. Voilà un toit, une maison. Il n’y aura pas d’eau, pas de chauffage. Nous vivons parmi les chiffonniers d’Emmaüs, ceux-là sont sujets au délirium tremens, d’autres en crise de palud. Ici tout ou presque se règle par la violence avec un bon coup de poing dans la gueule s’il faut. Michel s’est fait connaître comme séminariste. Cet homme se confie au jeune homme qu’il est :  » j’ai été marié deux fois, séparé deux fois. Après la deuxième séparation je me suis retrouvé à la rue. J’avais pris l’habitude de faire la manche, de boire, de chaparder.  C’est le père (l’abbé Pierre) qui m’a sorti de là ». Au bout de ces trois semaines d’insertion il faut retourner en Vendée, préparer la rentrée. Michel s’entend dire par ces hommes violents, au coeur débordant de tendresse. « tu devrais rester avec nous ». Michel n’oubliera pas le message. Ainsi deux ans plus tard, dans la guerre d’Algérie qui le met au contact de populations défavorisées. En 2023 pour ce prêtre retraité en Ehpad aux Herbiers, et pour beaucoup d’autres, Emmaüs et l’abbé Pierre continuent de réveiller les consciences. C.B.

    Lire la suite »« l’abbé Pierre et ses combats » : Michel Baranger se souvient.
  • TOUSSAINT 2023. Le JUBILE du P. ANTOINE, curé de la paroisse.

    En l’église Notre Dame de Bon Port, lors de la messe de Toussaint, le P. Antoine Nouwavi, curé-doyen, célébrait un « jubilé d’argent sacerdotal » pour 25 ans d’ordination, 31 octobre 1998 – 31 octobre 2023. Il avait tenu à y associer les paroissiens et les amis de passage, en communion de pensée de prière avec parents et amis de son pays d’origine le Bénin, et de par le monde. Le Père Antoine qui bénéficie aussi de la nationalité française est devenu parisien depuis près de 35 ans, avant de devenir vendéen, suivant en cela Alain Castet, nommé évêque de Luçon, Il devient son secrétaire particulier. Des études, à l’Université Catholique de Paris et à Louvain en Belgique, avaient été couronnées par le doctorat en théologie, ce qui lui vaut de s’avancer en procession d’entrée, coiffé d’une barrette à liseré rouge, conformément à son statut. Derrière la croix, servants d’autel et choristes, un diacre permanent nantais, un prêtre ami venu de la région parisienne, deux prêtres retraités sablais. D’autres prêtres assuraient la messe à la Chaume, à Olonne, rue des Deux Phares, au Château d’Olonne et à l’Ile d’Olonne. Le destin du P. Antoine s’est infléchi vers la Pastorale, alors que des études supérieures en théologie lui ouvrait la voie vers l’enseignement et la recherche dont témoigne un livre majeur, « La Pâque de l’Afrique ». Il y explore notamment les grandes familles de la théologie africaine. Des étudiants de la Catho d’Angers, de l’Ices à la Roche sur Yon, de la Rochelle et d’ailleurs, continuent de bénéficier de l’enseignement et du talent pédagogique de ce professeur, mais aussi des paroissiens sablais et les médias diocésains. Devenu curé des Sables d’Olonne après l’arrivée d’un nouvel évêque, le P. Antoine est à la barre d’une paroisse et d’un doyenné qu’il pilote en équipage avec prêtres, diacres et laïcs de ce territoire de bord de mer. A la Toussaint 2023, à l’issue de cette messe, de nombreux Sablais lui ont signifié leur reconnaissance en lui offrant une belle icône, judicieusement choisie. Après le verre de l’amitié qui a suivi, chacun pouvait s’en aller avec ce carton-souvenir portant ces mots : « Tenons en éveil la mémoire du Seigneur. Ne prenons aucun repos ». Tout un programme de vie pour le P. Antoine dans la force de l’âge. C.B.

    Lire la suite »TOUSSAINT 2023. Le JUBILE du P. ANTOINE, curé de la paroisse.
  • Des religieuses aux Sables d’Olonne (novembre 2023).

    Deux congrégations féminines ont surgi en Vendée au 19ème siècle et se sont développées, tant pour l’éducation des jeunes filles et des enfants que pour le service des pauvres et des malades, la paroisse, et la vie en proximité dans les communes rurales et urbaines. Aux Sables d’Olonne si une rue, donnant sur le cours Louis Guédon, porte le nom de rue des Religieuses c’est en hommage aux « Ursulines de Jésus », dites sœurs de Chavagnes, dont la communauté est à l’origine d’une école primaire, et du collège Notre Dame de Bourgenay. Un vitrail de la chapelle du Sacré-Cœur, rue Nationale, évoque le service d’une autre congrégation, celle des « Filles de la Sagesse » comme sœurs hospitalières en fidélité au Père de Montfort, à Saint Laurent sur Sèvre, et à Marie-Louise Trichet, « première Fille de la Sagesse ». Les Sœurs, dites de Mormaison ont été fondées aux Brouzils par le Père Monnereau et Madame Massé. Implantées aux Sables en 1904, elles auront été à l’ouverture d’écoles primaires de quartier, de Cours Complémentaires pour les Filles, de cours de Comptabilité, du collège Sainte Marie du Port et futur lycée privé de la Mérinière devenu Notre Dame du Port. Ces Religieuses portaient témoignage par deux communautés, l’une aux Nouettes du Château d’Olonne, l’autre, rue de l’Hôtel de Ville, à proximité du port de pêche. Dans chacune de ces communautés, de trois à cinq Religieuses. Aujourd’hui, au moment de clôturer leur insertion aux Sables, il leur revient de rendre grâce pour un vécu de proximité, de service, de simple témoignage dans une vie de quartier, de vie de prière tant dans leur oratoire qu’en participant à la liturgie paroissiale. Pour les Sœurs de Mormaison, en particulier, c’est une belle et longue histoire. C’est le jeudi-Saint 1818 aux Brouzils, que les trois premières Sœurs se consacrent à Dieu. Elles sont conduites par Madame Massé qui deviendra Mère Marie de l’Incarnation, A la mort du Père Monnereau, en 1856, la congrégation compte 192 Sœurs. En 1900 les Sœurs sont au nombre de 835. Elles vivent leur consécration au cœur des paroisses, dans l’enseignement et l’éducation humaine et chrétienne des enfants et des jeunes, le service des pauvres, le soin des malades à domicile ou en institution. En 2006, selon Marie-Claire Jadaud, la Supérieure Générale de l’époque, ces Religieuses sont encore 735, mais l’avenir des « Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie » s’écrit désormais à Madagascar, au Canada, en Afrique, en République Dominicaine, à la Réunion. Aux Sables d’Olonne, les Sœurs des Nouettes, comme on les appelait, ont rendu les clés en 2021. Pour la communauté du 73 rue de l’Hôtel de Ville, c’est à la Toussaint 2023. Ainsi en avait décidé le conseil de congrégation, sous la présidence de Sœur Martine Chaillot et son équipe élue, en cours de mandat. Depuis les Sables d’0lonne, Sœur Aline Charrier a rejoint la Maison-Mère de Mormaison depuis deux ans déjà. Sœur Jacqueline Boissinot longtemps implantée dans la communauté des Nouettes, après des missions à Luzy dans la Nièvre, rejoint aussi la Maison-Mère. Sœur Andrée Roger, revenue en Vendée après des missions au diocèse d’Evry, à Angoulême, à la Rochelle et à Paris, participera d’une communauté de Sœurs à Rocheservière. Sœur Thérèse Letard fut enseignante aux Sables dès le début de son engagement dans la vie religieuse. Après des années d’enseignement et des missions dans la pastorale en Vendée et dans le Cantal, mais aussi la Vienne, retour aux Sables. Elle rejoint également la Maison-Mère. Comme on peut le lire sur Internet à propos de cette congrégation, il y a toujours place pour une vie religieuse apostolique authentique qui vive passionnément l’Amour de Jésus pour toutes et tous sans discrimination, une vie religieuse qui vive la compassion, une vie religieuse qui vive la solidarité et la communion. D’autres chemins vont s’inventer pour la vie en Eglise. Selon la lettre de l’Assemblée Synodale au Peuple de Dieu, en date du 25 octobre 2023, « le monde dans lequel nous vivons, et que nous sommes appelés à aimer et à servir, même dans ses contradictions, exige de l’Église le renforcement des synergies dans tous les domaines de sa mission ». C.B.

    Lire la suite »Des religieuses aux Sables d’Olonne (novembre 2023).
  • ANCOLIES 2023 à Lourdes (3-5 novembre 2023)

    22 choristes de notre paroisse se sont rendus du 3 au 5 novembre à Lourdes pour le 40ème anniversaire des ANCOLIES (association nationale des chorales liturgiques)Thème : « Pour que Dieu soit dit à l’homme d’aujourd’hui » Vous pourrez également suivre ces célébrations en direct en vous inscrivant sur la chaine Youtube du rassemblement (gratuit) en suivant ce lien :https://www.youtube.com/channel/UC8jvL9OliSxBKaZTlc853_g Nous porterons vos intentions de prière à l’intercession de la Vierge Marie, lors de la procession mariale du samedi 4 au soir.Il suffit de déposer vos intentions de prière en utilisant le formulaire ci-dessous ou les communiquer à rozenn4@orange.fr ou au presbytère Notre-Dame des Sables d’Olonne.  Ceux qui ne pourront pas venir à Lourdes peuvent toujours soutenir un enfant, un jeune ou un chanteur ultramarin en faisant un don : https://ancolinational2023-lourdes.venio.fr/fr/lemonway/donation/createMerci à tous pour votre soutien!  INTENTIONS DE PRIÈRE :VOUS POUVEZ LES TRANSMETTRE AUX PARTICIPANTS DE NOTRE PAROISSEEN COMPLÉTANT LE FORMULAIRE CI-DESSOUS.

    Lire la suite »ANCOLIES 2023 à Lourdes (3-5 novembre 2023)
  • DE LA MISSION DE LA MER A MERAVENIR AUX SABLES d’OLONNE

    Selon Aristote, ce philosophe de l’Antiquité grecque : « il y a trois sortes d’hommes, les vivants et les morts et ceux qui vont sur la mer ».Aux Sables d’Olonne, le nombre des vivants est particulièrement augmenté l’été par la foule des estivants, à propos desquels il y a ce mot cruel : « on est content de les voir arriver, on est content de les voir repartir ». En 1960 le curé de la Chaume, un pasteur haut en couleur, présentait au jeune vicaire qui venait d’arriver les vacanciers avachis sur la plage: « voilà le bétail avec lequel vous aurez affaire ». Pour l’ensemble des vivants, les Sablais et les autres, il y avait les paroisses, Notre Dame de Bon Port, La Chaume, Saint Pierre, Saint Michel. Chaque été, le clergé, le diocèse, l’évêque, voire le nonce apostolique, se sont vus embarqués pour la fête de la mer sur des chalutiers de marins-pêcheurs jusqu’à ce que tombe une interdiction de tout embarquement de non-professionels, à l’issue d’un chavirage meurtrier au port de la Cotinière, sur l’ile d’Oléron.La Mission de la Mer, distincte des paroisses avait son siège à l’Abri du Marin, 15 quai Garnier. Des prêtres au travail comme matelots-navigants, ayant appris le métier de marin-pêcheur, y avaient leur point d’ancrage, Joseph Fonteneau, Robert Gaborit.Par suite de rénovations successives, l’enseigne “Abri du Marin” donnée à voir au public sur la rue est devenue “Aumonerie des gens de mer”, sans doute pour une ouverture à d’autres usagers de la mer, comme la plaisance et sa pastorale, les sports de mer. Une association de quartier y tenaient ses assemblées. Au rez-de-chaussée, salle de réunion, cuisine, bureau de l’aumônier, garage transformé en bureau par Joseph Martineau qui fut le dernier d’une longue suite d’aumôniers, intervenants aussi à l’école des Pêches. En 2010 il était en poste à Pouzauges dans le bocage vendéen. Le diocèse crut opportun de nommer aumônier de la plaisance, un prêtre qui venait de prendre sa retraite aux Sables. Cette année-là et les suivantes, Claude Babarit venait rencontrer les deux marins pêcheurs retraités qui tenaient permanence deux jours par semaine au 15 quai Garnier, Pierre Brunet et Emmanuel Poiraud, ce qui lui permit de recueillir les témoignages de vie qui paraitront dans “La mer comme horizon” en collaboration avec Gaston Vinet en 2021.Robert Gaborit, alors curé de Saint Hilaire de Riez, a pu accompagner l’équipe de la Mission de la Mer tant que son état de santé le lui a permis. De retour aux Sables d’Olonne, Gaston Vinet retrouve cette équipe, y associant Jean-Michel Raynard, diacre permanent, accueillant en 2023 des hommes et des femmes qui ne sont pas tous du milieu des marins-pêcheurs. Des traumatismes avaient marqué ce milieu, la suppression du pont reliant la Chaume à la Cabaude et au centre ville, l’installation d’un second port de plaisance dans le bassin du port de pêche dont les pêcheurs occupaient jusqu’alors la totalité, des rumeurs de vente de « l’Abri du Marin », ce qui a conduit des signataires à s’en émouvoir auprès de l’autorité diocésaine, l’effacement du milieu maritime des marins-pêcheurs dans les grands médias au bénéfice du « Vendée-Globe » et autres courses transocéaniques. Un signe qui ne trompe pas, les bistrots de quartier, du temps où il y avait un millier de marins-pêcheurs aux Sables et à la Chaume, sont devenus des restaurants fréquentés par le grand tourisme. Des Sablais ont réagi, Henri Massiot, du CCFD Terre Solidaire, et quelques autres. C’est alors la création d’une association, loi 1901, pour une ouverture à d’autres enjeux que les sports et divertissements nautiques tout valorisant qu’ils soient quand on ne se définit plus d’abord par le travail ou la vie professionnelle. En 2014 la Mission de la Mer, le CCCFD Terre Solidaire et la Pastorale du Tourisme s’associent dans l’association MERAVENIR avec comme président Yves Vasseur, nouveau retraité, ayant une expérience de marin-pêcheur à Terre-Neuve au début de sa vie professionnelle.Pour une plus large audience auprès des pouvoirs publics, cette association se veut non confessionnelle tout en s’inspirant de valeurs promues par la Mission de la Mer. A la fin de l’été 2023, une semaine d’expositions et de conférences en direction du grand public, sur le thème de la mer et de ses enjeux, est l’événement phare de cette association. En 2020 une première exposition avait déja accueilli beaucoup de visiteurs avec une ouverture conjointe par le navigateur Jean-Luc Van Den Heede. La seconde semaine d’expositions et conférences, sans doute par souci de cohérence, s’en tiendra aux approches  » qui relèvent d’aspects environnementaux, économiques, alimentaires, sociaux, politiques, ludiques » comme le précise Etienne Sengegera dans l’Echo de l’Ouest du 1er septembre 2023.Il y a bien deux sortes de Sablais parmi les vivants, ceux pour qui la mer ne suscite que de l’indifférence, comme si elle n’était pas là, et les autres. Pour beaucoup il leur serait difficile de vivre sans la mer, nourricière et compagne de tous les jours. Quant aux morts, leurs noms est inscrit sur le monument des Péris en mer, et plus récemment encore sur celui des naufragés de la SNSM sortis en mer au secours de l’un de leurs frères, marin-pêcheur. La Mission de la Mer ajoute une dimension de prière aux hommages qui leur sont rendus. La communauté chrétienne n’oublie pas que l’église principale de cette ville porte le nom de Notre Dame de Bon Port. C.B.

    Lire la suite »DE LA MISSION DE LA MER A MERAVENIR AUX SABLES d’OLONNE
  • Statue de Saint Michel : une solution a été trouvée.

    Communiqué de Presse de l’abbé Antoine Nouwavi,Curé doyen de la paroisse Sainte Marie des Sables d’Olonne. « Ma paroisse a entrepris depuis deux ans des travaux de rénovation de l’église St Michel. Pour une église qui n’a pas bénéficié depuis longtemps de travaux majeurs d’entretien, il fallait faire la toiture, la rénovation d’une grande partie des vitraux, un ensemble d’ouvrages pour mettre hors d’eau et pour embellir cet édifice destiné au culte. Pour tous ces travaux, l’Église St Michel a été fermée pendant plusieurs mois. J’ai, en même temps, avec le conseil économique de la paroisse entrepris des réflexions sur l’accessibilité. La rampe d’accès pour les personnes handicapées était aussi mauvaise que dangereuse. J’ai au nom de ma paroisse demandé à Monsieur le Maire des Sables d’Olonne d’acquérir une superficie de 53m2 linéaire pour l’établissement, aux normes, d’une rampe d’accès pour des personnes à mobilité réduite. Je remercie, ici, Monsieur le Maire des Sables d’Olonne et l’ensemble du conseil municipal d’avoir donné une suite favorable à notre requête. Devenue propriétaire, la paroisse, en accord avec les instances diocésaines, a soumis à Monsieur le Maire des Sables d’Olonne, la proposition d’accueillir sur l’emplacement non utilisé par la rampe, le socle qui pourrait accueillir la statue St Michel. Cette proposition à laquelle vous avez répondu favorablement, cher Monsieur le Maire, mettrait fin à la polémique. Elle permettrait à la fois de se conformer au jugement ainsi qu’à la loi, tout en respectant le souhait majoritaire des Sablais de voir la statue St Michel sur le parvis de l’Eglise st Michel, dans le quartier qui porte le même nom. L’exégèse de notre proposition est on ne peut plus claire. La statue St Michel n’a pas été installée par la communauté catholique, cette statue n’a jamais été l’objet d’un culte de notre part, les statues ne manquent pas dans nos églises. Mais étant à l’écoute du souhait de la majorité des Sablais de voir la Statue sur le parvis, nous avons, sans hésitation aucune, apporté notre contribution. Les travaux de réalisation de la nouvelle rampe et du nouveau socle de la statue débuteront dès la première semaine du mois de septembre. Ceux qui ont voulu que la statue St Michel disparaisse du parvis se sont attaqués à un symbole transversal qui unit beaucoup de personnes, beaucoup de groupes et de corps sociaux. En militant pour que la statue disparaisse, ces personnes ont voulu diviser la communauté du bien-vivre ensemble des Sablais. Chez les catholiques et les croyants, ceux qui divisent ont un nom ! En voulant déboulonner la statue, les diviseurs ont voulu nous faire croire à l’illusion de la culture du vide. Il en est de même dans la nature que dans la culture, elle a horreur du vide ! Je termine cette prise de parole, en remerciant tous les Français de toute religion qui nous ont témoigné leur sympathie pendant cette polémique. Je compte sur la solidarité de toutes les bonnes volontés envers la paroisse Sainte Marie des Sables d’Olonne qui, seule au nom de vous tous, a porté cette solution qui devrait ravir beaucoup d’entre nous et apporter la paix et la sérénité à notre cité. Ceux qui veulent aider la paroisse à financer ces travaux de mise en valeur de la statue et de l’église Saint Michel peuvent utiliser le lien suivant : https://soutenir-vendee-catholique.iraiser.eu/paroisse(Sélectionnez la paroisse Sainte-Marie des Sables d’Olonne) Que Saint Michel veille et protège notre ville !Que Saint Michel nous aide à vivre dans la concorde et l’unité !Je vous remercie. » Communiqué de Yannick Moreau, Maire des Sables d’Olonne. La poignée de laïcistes radicaux aura son « déboulonnage », mais la volonté des Sablais est respectée car la statue Saint-Michel restera sur sa place, à quelques mètres de là, en toute légalité. « La France de 2023 déboulonne ses statues Une poignée de laïcistes radicaux a traîné notre Ville devant les tribunaux, et obtenu que l’on déboulonne l’emblème du quartier Saint-Michel, une modeste statue de Saint-Michel, installée devant l’église du même nom. À l’heure où les violences et les zones de non-droit prospèrent, nos tribunaux avaient probablement mieux à faire… mais c’est ainsi : la tempête de la « cancel culture » a frappé Les Sables d’Olonne. En tant qu’élu engagé, je reste sidéré. Cela me paraissait impossible, lointain, aberrant.Et pourtant, cette idéologie destructrice est bel et bien en marche jusque dans nos provinces et petites patries charnelles. Un combat nécessaire pour défendre notre patrimoine Jusqu’au bout, l’équipe municipale aura défendu cette œuvre si discrète, ce patrimoine historique auquel les Sablais sont attachés. Ils étaient 94% lors de la votation 2022 à vouloir que cette statue demeure devant l’église Saint Michel. Il était nécessaire d’aller au terme de la bataille juridique, de défendre nos convictions, de ne pas céder sans avoir employé tous les recours possibles pour faire valoir nos arguments. Je suis fier d’avoir mené ce combat, au nom des Sablais, au nom des Vendéens et au nom de la majorité silencieuse qui n’en peut plus de voir son pays se résigner ou s’auto-flageller. En tant que maire, je me dois de respecter la décision du Conseil d’État, plus haute juridiction administrative française, mais la volonté et le vote des Sablais seront respectés. Avec la paroisse nous avons trouvé une solution pour qu’elle reste en toute légalité devant l’église Saint-Michel sur cet espace désormais privé. Une solution « à la Sablaise »pour que Saint-Michel reste devant son église Il y a plusieurs mois, la Ville a vendu au diocèse de Luçon une bande de terre longeant l’église afin de permettre la mise aux normes d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite. Sur cet espace désormais privé, le Père Antoine Nouwavi, Curé-Doyen de la paroisse Sainte Marie des Sables d’Olonne, propose qu’un petit emplacement, non utilisé pour la construction de la rampe, puisse accueillir la statue Saint Michel. La paroisse propose également de prendre en charge l’ensemble des travaux. Je remercie le Père Antoine et les paroissiens pour cette offre qui permet de se conformer et à l’arrêt du Conseil d’État, et à la volonté […]

    Lire la suite »Statue de Saint Michel : une solution a été trouvée.
  • Fête de la mer aux Sables d’Olonne.

    On peut lire dans la presse : « La Grande Bordée revient à La Chaume pour la 11ème édition du samedi 12 au mardi 15 août 2023. La Grande Bordée, la fête des gens de mer, qui lors de sa dernière édition en 2018, a accueilli plus de 50 000 visiteurs, fait son grand retour en 2023. » Même si les bateaux de pêche, près d’une centaine aux Sables d’Olonne, ne participent plus à cette fête de la mer pour y embarquer du public, il reste une tradition de la bénédiction de la mer au 15 août. C’est ce qu’organisent les curés qui se succèdent aux Sables. Ainsi le père Antoine Nouwavi, au terme d’une procession à l’issue de la messe à Notre Dame de Bon Port. De plus, ce 15 août, renouant avec une pratique précédente, une messe dans le souvenir des « Péris en mer » a été célébrée en plein air sur l’esplanade du Fort Saint Nicolas. Elle a été présidée par l’abbé Gaston Vinet, ancien aumônier des marins, avec la participation des membres de la Mission de la Mer et du relais paroissial de la Chaume. La première fête de la mer avec bénédiction des bateaux remonte à 1929. Cette année-là, 300 bateaux de pêche, pavoisant, défilaient, prenaient à leur bord tout le public qui le souhaitait, et recevaient la bénédiction donnée par Mr le curé archiprêtre Martin, en habits liturgiques. Les fêtes de la mer, interrompues par la guerre, reprirent en 1946. L’une d’entre elles reste célèbre dans les mémoires, celle où le nonce apostolique, Mgr Roncalli, futur Jean XXIII, célébra la messe au fort St Nicolas. C’était en 1949. Il y bénit trois bateaux neufs, dont le « Vers l’aventure », sur lequel naviguera plus tard comme prêtre marin pêcheur, au travail professionnel, Joseph Fonteneau. Par la suite les fêtes de la mer, avec prise en charge du public, cessèrent de 1958 à 1980 en raison de nouvelles consignes de sécurité devenues drastiques. En août 1996 lors de la fête de la mer à la Cotinière, en Charente Maritime, un chalutier a pris un coup de mer par l’arrière et chaviré. Les 7 morts de cette fête de la mer sonnèrent le glas de ces sorties en mer sur les bateaux de pêche. Ils ne sont plus autorisés à embarquer des passagers qui ne soient pas des inscrits maritimes, autrement dit des professionnels. Célébrer la mer, célébrer la foi, à proximité du monument des péris en mer aux Sables d’Olonne, en ce 15 août 2023, ce n’est pas se confiner dans le passé, c’est regarder l’aujourd’hui, en éclairant, les enjeux actuels par le message évangélique sur la mer à sauvegarder, la mer nourricière, la mer à partager, la mer des exploits sportifs avec le Vendée-Globe qui s’annonce pour 2024, la mer des surfeurs et des navigants de tous bords, la mer aussi des migrants pour qui elle est hélas, trop souvent un cimetière. Ces différents enjeux seront pris en compte dans l’exposition que prépare l’association Meravenir au même fort Saint Nicolas, de la Chaume, du 8 au 18 septembre. C.B.

    Lire la suite »Fête de la mer aux Sables d’Olonne.
  • Mer et Paroisse : Fête des « Patrimoniales » le 9 juillet 2023

    Aux Sables d’Olonne, l’Église continue à proposer des rassemblements paroissiaux, dans le sillage des antiques fêtes de la mer. L’une d’elles est encore évoquée par des ainés, quand le cardinal Roncalli futur pape Jean XXIII s’embarqua pour une bénédiction de la mer, parmi les chalutiers, tous décorés de leur grand pavois. Ils se sont avancés au large pour une bénédiction qui n’était pas encore « urbi et orbi ». En 2023, comme ces récentes années, c’était sous l’égide de l’association Paroisssables-événements, et en bord de mer, au jardin du Tribunal, que le public était convié tandis que, dans la baie, des plaisanciers, des surfeurs et des marcheurs dans l’eau s’élançaient au petit matin, sous un ciel plutôt clément. Dès le samedi soir, un concert de chants marins avait conquis un public, malheureusement trop clairsemé. Le lendemain dimanche, deuxième de juillet, traditionnellement dimanche de la mer pour l’Église catholique, messe concélébrée sous la présidence de l’abbé Antoine Nouawi, curé-doyen. Comme les années précédentes, sous les ombrages du jardin du Tribunal, une assemblée nombreuse était unanime dans la prière, et le chant soutenu par des instruments aux sonorités africaines. Les intentions de prière universelle avaient été préparées par l’équipe locale de la Mission de la Mer, s’ouvrant à la dimension internationale, à commencer par le monde de la pêche et des marins pêcheurs. « Qu’ils soient écoutés, respectés lors des discussions professionnelles au plan national ou européen. Qu’ils ne soient pas sacrifiés par le chant des sirènes des lobbies écologiques. Que la Mission de la Mer, présence d’Église, leur apporte soutien et réconfort à eux et à leurs familles dans la crise qu’ils traversent » Mais aussi l’actualité, « celle des victimes des violences urbaines provoquées par la mort de Nahel à Nanterre. Que la police et une partie des jeunes puissent se réconcilier à travers un dialogue plus constructif ». La prière aussi «  pour les peuples soumis à la guerre. Des hommes, des femmes, des enfants traversent la mer fuyant leur pays, au risque de leur vie. Qu’une volonté de paix conduise à une solidarité renouvelée ». Ce jour, comme habituellement le dimanche, le plus grand nombre des 80 navires de pêche des Sables d’Olonne sont au port, sauf pour quelques-uns encore au large. Par une mer calme, deux voiliers évoluent au-delà des bouées de la grande place. Ils avaient été invités à donner de la corne de brume, au moment de la prière eucharistique, sans avoir la certitude que le vent de noroit porterait leur écho jusqu’à une assemblée liturgique qui se préparait à entonner le chant de l’anamnèse. A bord des voiliers, les personnes embarquées pouvaient s’unir à ce refrain : « Seigneur tu nous invites à la table… Fais- nous entrer en communion avec Toi et tous nos frères ». En refermant cette feuille de messe pour cette « fête de la paroisse du 9 juillet 2023 » chacun pouvait garder en mémoire cette page de couverture «  Que ce moment partagé en toute fraternité berce vos vacances dans le repos, la joie, l’amitié et la prière .» Cette matinée s’est poursuivi par le plateau-repas pour tous ceux qui s’étaient inscrits, faisant honneur à cette page de la Bible où il est dit « Mange avec joie ton pain et bois de bon cœur ton vin, car Dieu a agréé tes œuvres. Porte en tout temps tes habits de fête, n’oublie pas de te parfumer la tête (…) et tout ce que ta main trouve à faire, fais-le tant que tu en as encore la force». (Qohéleth) 9, 7-10.  (Ecclésiaste). Il convient de remercier les retraités qui ont assuré la réussite de cette nouvelle fête qui a rassemblé quelques jeunes parmi un public nettement plus âgé. En perspective une nouvelle bénédiction de la mer, pour la fête de l’Assomption au 15 août à l’issue de la procession vers la mer à partir de l’église Notre Dame de Bon Port, et la messe en plein air, ce même jour à la Chaume, près du fort Saint Nicolas, avec l’équipe de la Mission de la Mer. Ce dimanche 9 juillet, chacun pouvait s’en aller avec ce chant proposé en sortie de messe par l’équipe d’animation : « Contre vents et marées oser prendre le large. Oser tourner la page, vivre est à inventer. Contre vents et marées se frotter aux orages, La vie comme un voyage où vivre c’est aimer. » Aux Sables d’Olonne la mer et les gens de mer demeurent des partenaires incontournables. Les vacanciers qui affluent par ce bel été, et les gens du terroir qui les accueillent, s’exercent à vivre cette fraternité. C.B.

    Lire la suite »Mer et Paroisse : Fête des « Patrimoniales » le 9 juillet 2023

autre page