Après avoir été pendant une cinquantaine d’années au cœur de ce quartier, les sœurs des Nouettes vont quitter leur maison. La présence active des sœurs de Mormaison dans ce quartier, s’achève.
A l’occasion de ce départ, une messe a réuni à l’église Saint Pierre, le 24 septembre, des prêtres, les sœurs et quelques dizaines de fidèles. La messe a été suivie du verre de l’amitié où chacun a pu remercier les sœurs pour toutes leurs actions au service de ce quartier et de toute la paroisse Sainte Marie des Olonnes.
LES SŒURS AUX SABLES D’OLONNE
On les appelle communément « Les Sœurs » et encore plus familièrement « les Bonnes Sœurs. » Leurs communautés se répartissaient dans la ville.
Rue nationale, jusque vers 2010 il y avait une communauté d’Ursulines de Jésus, dites Sœurs de Chavagnes, fondées par le P. Baudouin. Devant le vieillissement des membres, cette communauté s’est repliée à la maison-mère de Chavagnes en Paillers. L’actuel collège Notre Dame de Bourgenay où elles ont longtemps enseigné, témoigne aujourd’hui de leur présence et de leur service. On peut y accéder par la rue des Religieuses, la bien-nommée.
Rue de l’hôtel de Ville, à proximité du port de pêche, une communauté des Sœurs des Sacrés-Cœurs, dite Sœurs de Mormaison, selon le lieu où est implantée la Maison-Mère. Des communautés fondées par le P. Pierre Monnereau, curé des Brouzils.
Aux Nouettes jusqu’à l’été 2021 une autre communauté des mêmes Sœurs des Sacrés-Cœurs était implantée au Château d’Olonne dans ce quartier. Par suite de la fermeture de cette maison, l’une des deux Religieuses de la communauté des Nouettes, sœur Jacqueline Boissinot va rejoindre la maison de la rue de l’Hôtel de Ville, et l’autre sœur Yvonne Paget rentre à la communauté de Mormaison.
En l’église Saint Pierre, rue des deux phares, la messe du vendredi 24 septembre était célébrée en action de grâces avec les Sœurs des deux communautés de Mormaison et en présence de plusieurs dizaines de fidèles ainsi que de prêtres retraités. Le Père Antoine Nouwavi, curé, a donné l’homélie. Le chant était animé par Claude Penaud. Le verre de l’amitié a prolongé cet adieu et célébré ce recommencement autrement ailleurs.
Cécile Sarrazin a pu dire au nom de toutes et tous :
« Depuis 50 ans la présence des Sœurs de Mormaison a marqué ce quartier des Nouettes. Nous étendre sur les activités de celles qui nous quittent ne va peut-être pas vous plaire, mais tolérez que nous en rappelions quelques-unes. Vous avez arpenté plus d’une rue et plus d’une impasse pour visiter les personnes âgées. Vous avez su accueillir et écouter les soucis des uns et des autres : visites régulières dans les EHPAD, participation à la rencontre du premier lundi de chaque mois, équipes du Rosaire, catéchisme en quartier ainsi qu’au Château d’Olonne, permanences pour l’accueil au relais Saint Pierre.
Vous étiez disponibles pour ouvrir les salles de réunion aux Nouettes, en remettre les clés, vérifier que les portes et fenêtres étaient bien closes. Pour vous il n’y avait pas de distance, pas de mauvais temps. Ecoutiez-vous les conseils de votre médecin ou de vos Sœurs ? Un appel téléphonique trouvait toujours une réponse. Et le taxi-messe ? très régulier, même si le stationnement était difficile à trouver. L’Ami d’en Haut que vous avez si souvent prié, sait mieux que nous comment vous avez accompli la Mission qui vous a été confiée dans ce quartier des Nouettes. Il saura vous le rendre au centuple. Pour tout ce que vous avez fait, avec cette discrétion accompagnée d’un sourire, nous tenons à vous dire un IMMENSE MERCI . En vos nouvelles affectations vous saurez apporter votre soutien. Nous resterons unis par la pensée et la prière ».
Cécile Sarrazin .
En conclusion. Sœurs de Chavagnes et Sœurs de Mormaison, c’est la même filiation. Le Père Monnereau , jeune curé des Brouzils est allé demander, pour son école, des Sœurs au P. Baudouin. Devant un refus, sa résolution s’est affirmée. « On ne veut m’en donner, j’en ferai. » D’où la fondation le jeudi Saint 1818 aux Brouzils.
D’HIER A AUJOURD’HUI
Les Ursulines ont quitté Les Sables, mais il reste le cachot, 65 rue du Palais, où vécut dans la clandestinité le Père Baudouin, pendant 2 ans et demi, à son retour d’exil en Espagne à partir du 15 aout 1797. L’association du patrimoine paroissial a organisé la visite de ces deux petites pièces aux journées du patrimoine de septembre 2018
Les Sœurs de Mormaison ne sont plus à « Sainte Marie du Port » rebaptisée « La Mérinière ». Dans la discrétion et avec un toujours égal esprit de service, elles continuent en communauté, rue des Halles, à porter une attention aux plus pauvres et aux plus démunis, en fidélité aux origines de la fondation voulue par le P. Monnereau et Madame Massé, devenue Mère Marie de l’Incarnation.
C. B.
CARTE d’AU-REVOIR DE L’ÉQUIPE DE LA CDDP DE SAINT PIERRE
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(Béatrice CHEVREL, Michèle CLOUTOUR, M. Hélène FRUCHARD,
Christine DELANOUS, Michel SEGALARD)