Les premiers chrétiens ont eu le privilège d’être les contemporains de Jésus. Certains ont même eu l’honneur de demeurer avec lui jusqu’à partager la joie et la mission de sa résurrection d’entre les morts.
Entre les premiers chrétiens et nous, il y a néanmoins un trait commun : nous sommes tous témoins de la résurrection vécue historiquement pour eux et confessée dans la foi par nous.
Nous pouvons, comme eux, revendiquer le titre de chrétiens, c’est-à-dire, ceux qui adhèrent à la personne du Christ ressuscité d’entre les morts, qui lui appartiennent et s’engagent à vivre de cette mémoire. Nous sommes donc, comme les premiers chrétiens, de véritables témoins appelés à promouvoir à une existence nouvelle et actuelle, l’unique fait de la résurrection du Christ.
Au cœur de cette vocation qui est la nôtre, nous avons à garder au cœur l’humilité et la crainte que notre témoignage de vie ne fasse écran ou n’assombrisse le visage de celui que nous annonçons.
L’écueil à éviter, c’est de se lancer dans une vie missionnaire comme dans une entreprise personnelle qui n’a rien d’ecclésial. La fidélité à la mémoire de Jésus le Christ ne peut s’écarter du corps ecclésial ; c’est d’ailleurs grâce à l’Église que nous avons accès au Christ, c’est pour elle et le monde, qu’il a donné sa vie.
Il devient évident, qu’être missionnaire du Christ ne peut pas être dissocié du fait que Jésus a don-né sa vie pour l’Église, communauté des croyants qui essaient, aujourd’hui encore, de vivre selon la vie et l’enseignement du Christ. Dans la spécificité de nos missions de prêtres, religieux et laïcs, nous avons à annoncer et à partager un don qui nous dépasse et qui pourtant a transfiguré nos vies.
Que le Christ ressuscité continue de fortifier notre foi pour que nous puissions toujours vivre et témoigner de lui ! Amen.
Abbé Antoine Nouwavi,
Curé-Doyen des Sables