Aller au contenu

Vierge Noire, Vierge sans couleur, toi ma Mère !

    Tard je t’ai connue, beauté des origines, tu as pourtant toujours été là auprès de nous tous ! Ta couleur, noire comme d’ébène évoque les origines des hommes et des femmes marqués par le soleil de la passion, tu es en vérité la Fille de Sion (So 3, 14-17).

    En toi et par toi, dans le combat intrépide que l’Éternel livre à l’ennemi redoutable, les châtiments qui pèsent sur nos épaules sont détournés, les trônes des puissants renversés et les humbles élevés…
    Reine qui, en nous représentant, triomphe de tous les fatalismes dans lesquels notre humanité s’est embourbée, tu portes toutes les aspirations les plus légitimes de notre peuple. En toi, notre soif de fécondité est assouvie, notre désir de libération et d’épanouissement intégral est satisfait. Si les grandes révolutions de l’humanité ont toujours été représentées par la figure guerrière de la femme, Tu es la première des femmes, tu es la Mère des femmes et des hommes, sans arme, tu as dispersé les superbes !

    Mère, tu as donné la vie non pas simplement en engendrant, tu as su accompagner et élever notre corps, notre être et notre esprit en les nourrissant dans la source de la vie véritable qu’est Dieu. Tu montres ainsi qu’être mère, c’est élever en nourrissant à la sève de la con-naissance de Dieu pour qu’au terme, chacun « parvienne au stade de l’Homme parfait, à la plénitude de la stature du Christ » (Ep 4, 13).

    Je loue ta capacité à toujours être l’une des nôtres. Tu es Notre Dame de Fatima, Tu es la Vierge des Mariniers, tu es notre Dame de Lourdes, Notre-Dame d’Arigbo dans le fin fond de mon Bénin natal ! En fait, tu es chez toi chez nous. Comme ton divin Fils Jésus, libéré des limitations spatio-temporelles du corps après sa ré-surrection d’entre les morts, tu ouvres les portes, dissipes les frontières ; tu prépares, installes la table pour que tous tes enfants noirs, blancs, jaunes puissent être restaurés car la route est encore longue (1R19, 7).

    Sois donc la bienvenue aux Sables d’Olonne, Notre Dame de Rocamadour ! Dans notre ville désormais unie, tu unifieras aussi nos cœurs et nos passions. Nous mettons toute notre espérance en ta protection toute maternelle pour que tu protèges, guides et préserves tous les skippers et les marins des dangers de la mer et des avaries ! Par ta protection, instruis-nous des richesses du Très-haut, aide-nous à faire de la mer et de la terre, des lieux préservés de tous désirs de captation égoïste de quelques multinationales.

    Vierge de Rocamadour, notre Mère à tous, tu as déjà protégé le Vendée globe il y a quatre ans. Délivre-nous aussi, en cette année 2020, de la Covid-19 pour que, comme je te l’ai déjà de-mandé, nous puissions aller les uns vers les autres sans peur et sans masque le 15 Août

    Père Antoine Nouwavi,
    Curé-Doyen des Sables